L'appareillage électrique est nécessaire : on ne se
permet généralement pas de laisser allumée en permanence une lampe de chevet,
une ligne avariée doit être.séparée du réseau. Mais l'appareillage électrique
n'est pas seulement une nécessité : il est une gêne; d'abord sur le plan
financier de première installation : il coûte cher; ensuite sur le plan de
l’exploitation du matériel de production, de transport, ou d’utilisation; il
exige des mises hors service pour révision, ou même à cause d'incidents dont
les conséquences sont en général graves.
D'une manière générale, l'appareillage est donc destiné
à assurer la continuité ou la discontinuité des circuits électriques. De sorte
qu'on pourrait dire qu'il est constitué essentiellement de l'appareillage
d'interruption.
1.1. Fonction de base assuré par l’appareillage électrique
le sectionnement
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la commande
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la protection
électrique contre
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à coupure pleinement apparente
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fonctionnelle
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les courants de surcharge
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à coupure visible
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à coupure d'urgence
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les courants de court-circuit
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arrêt d'urgence
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les défauts d'isolement
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coupure pour entretien mécanique
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1.1. Le sectionnement
Toute intervention sur un
équipement électrique doit se faire hors tension. Le sectionnement consiste à
isoler électriquement, suivant les critères de sécurité définis par des normes,
une installation de son réseau d’alimentation.
Il
peut être complété par une mesure supplémentaire de protection, la
consignation. C’est un dispositif de cadenassage du sectionneur en position
d’ouverture qui empèche toute remise sous tension intempestive de
l’installation, assurant ainsi la sécurité des personnes et du matériel.
1.1.1. Le sectionneur
But : isoler et séparer un circuit ou un appareil du
reste de l'installation.
Le sectionneur est un appareil de connexion à commande manuelle et à deux
positions stables (ouvert/fermé) qui assure la fonction de sectionnement. Il
ne possède pas de pouvoir d'interruption du courant assigné ou du courant de
fermeture sur court-circuit, ni de pouvoir de coupure.
Le sectionneur peut comporter un dispositif de protection (fusibles)
contre les courts-circuits (DPCC), il peut aussi comporter un dispositif de
protection (fusibles percuteur) contre la marche en nonophasé (DPMM)
Symbole :
1.1.1. L’interrupteur et l’interrupteur sectionneur
L’interrupteur
est un appareil mécanique de connexion capable d’établir, de supporter et
d’interrompre des courants dans les conditions normales de fonctionnement du
circuit, y compris les courants de surcharge en service, ainsi que de supporter
pendant une durée spécifiée des courants dans des conditions anormales telles
que le court-circuit.
L’interrupteur est un dispositif
d’ouverture et de fermeture brusque des contacts indépendamment de la manœuvre
de l’opérateur. Il est donc conçu pour être manœuvré en charge en toute
sécurité.
Si
l’interrupteur satisfait aux conditions d’isolement spécifié pour un
sectionneur, c’est un interrupteur-sectionneur. Il peut être pourvus d’un
dispositif de cadenassage pour la consignation et parfois de fusibles.
Lorsque
l’interrupteur est associé à un relais différentiel, il assure la protection
des personnes.
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Sectionneur
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Interrupteur
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Interrupteur
Sectionneur
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Manœuvre en charge
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Non
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Oui
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Oui
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Isolement en position
« O »
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Oui
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Non
|
Oui
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1.1. La protection
La fonction de protection assure
un double rôle :
-
protection des biens contre
l’augmentation des courants due à des courts-circuits (augmentation très
rapide, sans limitation des courants) ou à des surcharges (augmentation lente
des courants)
-
protection des personnes( risques
d’électrisation).
1.1.1. Protections contre les courts circuits
Les dispositifs de protection contre les courts-circuits permettent de détecter
et de couper le plus rapidement possible, des courants élevés susceptibles de
détériorer l'installation (par des forces de Laplace trop élevées déformant les
conducteurs, voire à des ruptures mécaniques très brutales types explosion, par
des échauffements très intenses qui détériorent définitivement les isolants ou
qui provoquent des incendies)
Définition du court-circuit :
Le court-circuit est une surintensité brutale produite
par une chute d'impédance subite et imprévue, entre deux ou plusieurs points
présentant une différence de potentiel normale.
Il est donc particulièrement important de détecter et de
supprimer très rapidement ces courants de courcircuit. Pour y parvenir on
utilisera :
-
soit des fusibles,
-
soit des relais magnétiques.
1.1.1.1. Les fusibles
Ils se classent en deux catégories :
1.1.1.1.1. Fusible distribution type gG
Il protège à la fois contre les
courcircuits et contre les surcharges fortes et faibles les circuits ne
présentant pas de pointes de courant importantes.
En général, leur calibre doit être immédiatement
supérieur au courant de pleine charge du circuit protégé.
Les fusibles de type gG (groupement général) remplacent
de plus en plus les fusibles du type gL (lumière),gI (industriel) et gF
(force).
1.1.1.1.2. Fusible accompagnement moteur type aM
Ce
type de fusible protège contre les courts-circuits les circuits soumis à des
pointes de courant élevées (démarrage moteur, etc.) leurs caractéristiques leur
permettent de laisser passer les surintensiés mais les rendent complètement
inapltes à la protection contre les surcharges faibles. Si cette protection est
également nécessaire, elle doit être assurée par un autre dispositif (relais
thermique par exemple).
En
général, leur calibre doit être immédiatement supérieur au courant de pleine
charge du circuit protégé.
Les
fusibles sont caractérisé par :
-
intnesité et tension nominale
(valeurs d’utilisation)
-
courant conventionnel de non
fusion (Inf) : valeur spécifiée de courant qui peut être
supporté, pendant un temps déterminé (conventionnel) sans fondre,
-
courant de fusion (If) :
valeur de courant qui provoque la fusion avant un temps spécifié,
-
zone de fonctionnement :
définie par les normes, elle permet de déterminer la durée de fonctionnement du
fusible en fonction du courant qui le traverse. Cette courbe est très
importante pour déterminer la sélectivité des protection.
Exemple : un fusible de 32 A traversé par un courant
de 1,3 In (soit 41,6 A) ne doit pas fondre avant 1 heure. Le courant
conventionnel de fusion If est la valeur du courant qui provoque la
fusion avant l'expiration du temps spécifié. un fusible de 32 A traversé par
1,6 In (soit 52,1 A) doit fondre avant 1 heure.
-
courbe de limitation : le
fusible doit limiter très rapidement l’augmentation du courant lors d’un
court-circuit est liée à la nature de l’installation. On admet généralement que
la valeur maximum du courant de court-circuit peut atteidre 2.5 Ieff.
Exemple : pour un court-circuit présumé de 10
kA, la valeur maximum du courant peut atteindre 25 kA. Un fusible gG de 100 A
limitera ce court-circuit à 7.5 kA, ce qui correspond à 30% du courant maximum
présumé, et à une limitation à 1.8% des efforts électrodynamiques maximum
présumés.
-
contraintes thermiques : lors
d’un cour-circuit, l’energie dégagée peut être considérable et entrainer la
fusion de tout ou partie de l’installation. Il faut donc la limiter. Lorsqu’un
fusible coupe un court-circuit, il s’agit en deux temps : le pré-arc et
l’arc.
·
la contrainte thermique de
pre-arc correspond à l’energie minimum nécessaire à la fision du fusible,
·
la contrainte thermique
d’arc correspond à l’energie limité entre la fin du pré-arc et la coupre
totale.
Ces contraintes thermiques sont données sous forme de
courbes. L’utilisation de ces courbes est très important pour déterminer la
sélectivité dans les protections.
Pour une bonne sélectivité, la contrainte thermique de
pré-arcdu fusible amont doit être supérieur à la contrainte thermique totale du
fusible aval.
1.1.1.1. Les relais magnétiques :
Appelés aussi relais à maximum de courant. Le champ
magnétique généré par le passage du courant dans une bobine attire un élément
mobile qui vient commuter des contacts secs. Il faut donc que ce relais soit
associer à un autre appareil (en général un contacteur, ou un disjoncteur) pour
assurer l’ouverture du circuit sur défaut.
symbole;
Il faut particulièrement veiller au pouvoir de coupure de l’appareil
associé pour pouvoir supprimer le courant de court-circuit présumé
1.1.1. Protection contre les surcharges :
Les dispositifs de protection contre les surcharges
permettent de détecter et de couper des courants de surcharges avant qu'ils
n’entraînent la détérioration des isolants ou objets voisins.
La surcharge, due généralement au récepteur est une
surintensité relativement modérée, se produisant dans un circuit électriquement
sain (sauf, dans le cas de certains défauts d'isolement)
Contrairement à ce que l'on pourrait croire, la surcharge,
surtout si elle est très lente, est un défaut très dangereux pour les
installations.
Origine des surintensités de surcharge :
Parmi les incidents les plus fréquents à l'origine d'une
surintensité de surcharge, on retrouve :
- généralement un incident mécanique ou une augmentation anormale du couple résistant de la machine entraînée, occasionnant :
- soit le calage du moteur,
- soit le ralentissement momentané ou prolongé.
- une surabondance de récepteurs alimentés par un même circuit.
- un défaut d'isolement n’entraînant, dans une boucle de défaut d'impédance non négligeable, que la circulation d'un courant de défaut de surcharge.
Au niveau d’une alimentation, la protection contre les
surcharges est essentiellement assurée soit par des relais thermiques, soit par
des relais à maximum de courant.
1.1.1.1. Les relais thermiques à bilames
Ce sont les appareils les plus couramment employés pour la
protection des moteurs contre les surcharges faibles et prolongées. Ils sont
utilisables en courant alternatif et continu. Ils sont généralement :
-
tripolaires
-
compensés, c’est à dire insensible
aux variation de la température ambiante
-
différentiels, c’est à dire
sensibles à une perte de phase, donc évitent la marche en monophasé du moteur
-
à réarmement manuel ou automatique
-
gradués en « ampère
moteur » : affichage direct sur le relais
Pendant la phase de démarrage, les relais thermiques
doivent laisser passer la surcharge temporaire due à la pointe de courant et de
déclancher uniquement si cette pointe est anormalement longue. Selon les
applications ce temps de démarrage peut varier de quelques secondes à quelques
dizaines de secondes. La norme définit donc trois classes de
fonctionnement :
-
relais classe 10, temps de démarrage
< à 10s
-
relais classe 20, temps de
démarrage jusqu’à 20s
-
relais classe 20, temps de
démarrage jusqu’à 30s
Symbole :
1.1.1. Protection des personnes
Il s’agit de proterger les personnes contre les risques
d’électrisation par contact direct (pièces nues sous tension) et par contact
indirect (courant de défaut).
Le type de protection est directement lié à la nature de
l’alimentation (régime du neutre).
De magnière générale, elle est assurée par un relais
différentiel associer à un organe de coupure (disjoncteur).
Le relais différentiel sera choisi en fonction de sa
sensibilité : IDn=0.01A,
0.03A, 0.1A, 0.3A, 1A, 3A, 10A, 30A
Symbole :
1.1. La commande
1.1.1. Le transformateur
L’utilisation d’un transformateur dans un circuit de
commande à pour objet essentiel de protéger les utilisateurs contre les risques
électriques en utilisant une tension de sécurité et/ou une séparation
électrique avec le réseau.
1.1.1.1. Transformateur de séparation :
Il est construit de manière à obtenir une séparation
électrique sure entre les enroulements primaire et secondaire
Symbole :
1.1.1.1. Transformateur de sécurité :
Destiné à alimenter un équipement avec une tension £50V (TBT)
Symbole :
1.1.1.1. Détermination de la puissance :
Il faut déterminer d’abord la puissance d’appel des
récepteurs utilisés. Cette puissance d’appel est obtenu selon la
relation :
Pappel = 0.8 (SPm+SPv+Pa)
SPm :
somme des Puissances de maintien
SPv :
somme des Puissances des voyants
Pa : Puissance d’appel du plus gros contacteur
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